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Poisson dans l'herbe

ou les reflets argentés d'un poisson sur la rive...

Au café des délices

Publié le 29 Septembre 2013

Et pourquoi pas, puisque c’est de Bruel que je viens te parler… Enfin, en partie…

Hier, samedi soir, et Drucker à la télé. Dans une belle émission de variétoche comme on n’en faisait plus (sauf toi), et comme on y revient doucement…

Serge Lama qui raconte combien le premier artiste que l’on voit sur scène a d’importance…

Alors, mon premier (si on excepte Dorothée, Chantal Goya et Hélène, dans l’enfance), c’était Bruel. La veille de mon anniversaire (17 ou 18, je ne sais plus), avec ma mère. J’étais trop jeune pour la Bruelmania de l’époque (mais pas ma mère, qui ne m’en a jamais rien dit). Mais Patrick Bruel faisait partie des musiques qui tournaient à la maison, et j’aimais bien. Et puis l’excuse de sortir ma mère…

Premier concert, premières émotions, et violent… J’aime, j’adore, je veux recommencer, encore et encore !

Etrangement, sans que jamais je ne puisse me définir comme une fan de Bruel, je suis allée le voir très souvent en concert, presque sur chaque tournée depuis. Toujours pour une raison autre. Pour emmener ma mère, ou une amie très fan, ou ma meilleure amie qui m’y emmène sans jamais m’avoir dit pourquoi. Si on élude Fiori, et le doux délire de le voir trois soirs de suite, Bruel est celui que j’ai vu le plus souvent sur scène. Encore dernièrement, et cette fois-ci sans excuse, et comme il revient bientôt par chez moi, j’y retournerai.

Il y avait quelque chose aussi dans ses concerts, ou plutôt quelqu’un… Andy Scott, son ingénieur du son, qui a fait quelques tournées avec lui. Andy Scott, c’était un fidèle de Balavoine. Un vrai. Un qui a bouffé de la vache enragée avec lui, avant le succès. Alors de tournées en tournées, j’ai finalement trouvé un jour le courage de l’aborder. Lui demander un autographe, sans même lui dire pourquoi. Lutter pour ne pas m’évanouir, et chercher dans ses yeux un souvenir lointain de Balavoine. Une trace infime. A quoi on se raccroche ?...

Voilà Patrick Bruel. Et le voila t’il pas, hier soir, qu’il parle de toi ?! Sans raison particulière, j’veux dire, t’étais pas là, t’avais rien à vendre, et lui rien qui le poussait à cirer tes pompes. Gratuit. Juste pour dire qu’il avait fait tes premières parties.

Et ? Tu vas me dire, il y en a eu d’autres. Et puis, c’est normal, banal, petit monde. Je sais, je sais…

Sauf que de chez moi, quand dans mon ciel, un lien se dessine entre mes étoiles, la minute est magique. Simplement. Et je ne boude pas mon plaisir.

Patrick, Patrick et Patrick… Merci d’avoir été tous les trois à Marseille !

Je ne peux plus regarder un artiste à la télé sans le revoir « en vrai ». Ca me fascine…

Petite, je restais devant mon écran de télé en me disant que ça devait être magique de voir ces gens-là en vrai. Et c’est l’ivresse des concerts. Etre dans la même salle, respirer le même air… Je ne m’en lasse pas. Je m’habitue. C’est moins extraordinaire. Mais pas moins beau….

Marseille au mois de juin, c’était encore mieux… Deux jours de balance, en plein air. Deux jours à vous voir, tous, sans maquillage et les contraintes de la télé. De la magie brute.

Je ne dirai rien de ma fascination, ou presque rien. J’entends les jugements silencieux de mon côté « paillettes et pacotilles ». Je connais ceux qui haussent les épaules : « bah, ces gens-là sont comme tout le monde… ils vont aux toilettes pareil… poudre aux yeux ».

Je ne conteste pas. Je ne sais rien de vous. Mais « ces gens-là » m’offrent du rêve depuis que je suis toute petite. Ces gens-là peuplent encore mes samedis soirs quand il n’y a plus personne. Alors merci… Et laissez-moi mes rêves…

Fiori ne serait pas sur scène s’il n’avait pas été un gamin émerveillé devant la télé. Et toi, tu racontes les émissions si rares et précieuses vues chez ceux qui avaient une télé… Aujourd’hui, on a tout. Petite, j’avais tout. Et alors ? La magie ne s’achète pas…

Si j’habitais Paris, je crois que j’irais aux enregistrements d’émissions. Je crois que ça me plairait. Mais je suis loin. Peu importe. Fallait que je le dise.

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